L’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) et Ernst & Young présentaient le mercredi 13 avril les résultats de leur étude sur les facteurs déterminants de la création de valeur dans les entreprises accompagnées par des fonds de capital-transmission / LBO en France.
L’étude constate d’abord que, sur la période d’investissement des fonds, l’excédent brut d’exploitation (EBE) des entreprises concernées a cru en moyenne de 6,8%/an. De surcroit, c’est cette croissance de l’EBE qui est la principale source de l’augmentation de la valeur des entreprises, de +55% en moyenne, entre leur acquisition par les fonds d’investissement et leur revente. Enfin, ces entreprises ont augmenté ou poursuivi leurs dépenses d’investissement et de R&D au cours de la durée du LBO.
Citystar vous livre ci-dessous les éléments-clé de cette étude AFIC-E&Y, qui se révèlent cohérents avec les constats des études similaires réalisées annuellement par Ernst & Young au niveau européen.
L’étude a été effectuée sur la base d’entretiens avec des fonds de capital-transmission, concernant leur participation dans des entreprises de chiffre d’affaires de 20m€ à 500m€, dont ils ont été actionnaire majoritaire (ou dont ils ont a minima disposé d’une minorité de blocage), et dont ils ont cédé leurs parts entre 2012 et 2014. L’étude porte sur 57 entreprises.
La création de valeur est très majoritairement expliquée par la croissance de l’activité
Au cours de la période de détention des fonds, en moyenne de 5,7 années, les entreprises ont connu une croissance du chiffre d’affaires de 7%/an et une croissance de l’EBE de 6,8%/an, soit +45% sur la durée de détention.
Et la création de valeur, c’est-à-dire l’écart entre la valeur d’acquisition de l’entreprise et sa valeur de cession, a été de +55% pour les PME et ETI étudiées.
Ainsi, 74% de la création de valeur est expliquée par la croissance de l’EBE. L’effet désendettement n’en représente que 13%, et l’effet multiple 13%.
La croissance de l’EBE est elle-même constituée très majoritairement (63%) de croissance interne (hausse des ventes sur le périmètre historique, nouveaux marchés à l’export, extension de l’offre). La croissance externe (build up) en représente 29%. Et l’amélioration de la rentabilité par la gestion de la structure de coûts n’est que pour 8% dans le surplus d’EBE.
Croissance de l’emploi et investissements Capex et R&D
En ligne avec la croissance du chiffre d’affaires et celle de l’EBE, l’emploi a augmenté dans les entreprises étudiées : la croissance moyenne des effectifs a été de +6%/an, soit +39% sur la durée de détention des fonds. 40% de ces embauches consistaient en de nouveaux emplois sur le périmètre historique de l’entreprise.
La hausse des effectifs a concerné 9 entreprises sur 10 dans l’échantillon.
Simultanément, 96% des entreprises concernées ont augmenté (59%) ou poursuivi (37%) leurs efforts d’investissement. De même, 100% des entreprises ont augmenté (62%) ou poursuivi (38%) leurs dépenses de R&D.
Enfin, notons que dans plus de la moitié des cas (58%), l’investissement en capital dans l’opération à l’entrée a été ouvert aux autres cadres de l’entreprise (hors top 5 du management).
Fort de ces résultats, Michel Chabanel, président de l’AFIC, se félicite de cette « étude qui confirme l’impact positif du capital-transmission sur les PME en termes de croissance, d’investissements, de développement à l’international et d’emplois »
Retrouvez le communiqué de presse de l’AFIC ici et l’étude dans son intégralité ici (étude capital-transmission 2015).
En savoir plus sur les auteurs de l’étude : http://www.afic.asso.fr/ et www.ey.com
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