Le Directeur Asie de Citystar Etienne Chenevier présente une maquette du développement haut de gamme de Citystar sur Koh Russey, une île au large de la côte du Cambodge près de Sihanoukville.
Jusqu’à 1 milliard de dollars d’investissement touristique est dirigé vers les 443 km de côte cambodgienne, et comblant ainsi le manque de resorts et d’hôtels sur cette jonction les côtes thaïlandaise et vietnamienne.
Citystar, un développeur français au Cambodge, se joint à Alila Hotels and Resorts pour construire un hôtel accompagné de résidences cinq étoiles sur l’île de Koh Russey, au large de la côte près de Sihanoukville. La première phase de ce projet de 70 millions $ ouvre en Décembre.
Chenevier, Directeur Asie de Citystar, décrit au Khmer Times les possibilités – et les pièges – de la côte du Cambodge.
La maquette de Alila Villas Koh Russey, le développement immobilier haut de gamme Hotel et Villas de Citystar, sur l’île de Koh Russey au large de Sihanoukville au Cambodge
Quelle est la signification de votre projet insulaire ?
C’est la première fois au Cambodge que vous aurez un resort balnéaire cinq étoiles de marque internationale.
Et qu’en est-il de Song Saa Private Island?
Song Saa sont les pionniers. Song Saa, c’est un boutique-hôtel de 27 chambres de luxe, une niche. Notre développement est en partenariat avec Alila. C’est plus grand. C’est un signal à la communauté hôtelière que les grands acteurs du marché ont choisi le Cambodge, comptent sur lui, et ont accepté de prendre des risques. C’est important pour le Cambodge.
Quel est le potentiel pour le tourisme haut de gamme sur la côte?
Siem Reap accueille 2,5 millions de touristes chaque année. La moitié de ces gens vont ensuite à la plage. Mais, jusqu’à présent, aucun d’entre eux ne va à la plage au Cambodge. Vous disposez de 10 marques internationales d’hôtels 5 étoiles à Siem Reap, ainsi que les hôtels 5 étoiles locaux – et les gens restent seulement deux nuits et demi. Les gens qui vont à la plage y séjournent cinq, six ou sept nuits. Angkor est une visite dans votre vie. La plage, c’est différent : si vous le souhaitez, vous revenez. Donc, le potentiel d’accueil pour Sihanoukville, vous pouvez le calculer, est deux à trois fois celui de Siem Reap.
Les propriétaires de villas et clients de l’hotel auront un accès exclusif à la plage de Koh Russey
Alors pourquoi est la côte est-elle lente à décoller?
Le problème est la connectivité. En 2009, l’aéroport de Sihanoukville a été terminé et certifié. Le transporteur national [Cambodia Angkor Air, avec un investissement vietnamien] a aussi ouvert en Juillet 2009. Mais Vietnam Airlines ne voulait pas ouvrir la route de Siem Reap-Sihanoukville.
Les analystes du marché estiment que Vietnam Airlines a favorisé les vols de Siem Reap à Phu Quoc, l’île touristique du Vietnam. Quel est l’état actuel du service aérien à Sihanoukville?
Finalement, en raison de la pression du gouvernement du Cambodge, ils ont ouvert. En 2012, ils ont commencé trois vols par semaine. En Octobre dernier, ils sont passés à une fréquence journalière. Cet hiver, ils ont mis un Airbus sur le vol de Siem Reap à Sihanoukville. Donc, cela prouve que les passagers sont là.
Et, en même temps que Cambodia Angkor Air est passée de l’utilisation de turbopropulseurs à celle de jets, une autre compagnie aérienne envisage des vols commerciaux de Bangkok à Sihanoukville, et des vols charter en provenance de Chine à Sihanoukville. Comment cela va-t-il changer les choses?
Ceci est une très bonne nouvelle. Aujourd’hui nous disons que Sihanoukville est un aéroport international, mais il n’y a pas de vols internationaux, pas même des vols charters. Techniquement, il n’y a pas de problème. Les 737 peuvent y atterrir. Il n’y a aucune raison pour qu’il n’y ait pas de vol Bangkok-Sihanoukville ou Singapour- Sihanoukville.
Donc les vols internationaux directs seront le Game Changer pour la côte?
Dès que vous disposez d’une liaison par Bangkok ou Kuala Lumpur, cela change la donne. Les premiers vols internationaux vont changer la donne, comme cela a été le cas pour Siem Reap. Lors de ma visite à Siem Reap pour la première fois en 2001, la liaison avec Bangkok était ouverte depuis seulement six mois. Alors, vous aviez seulement 50.000 touristes par an. Vous en avez maintenant 2,5 millions.
Comment le service aérien a-t-il influencé vos plans d’investissement en resort balnéaire ?
Tout a commencé avec l’aéroport. Les vols ont démarré en Décembre 2011. En 2012, nous avons pu montrer aux investisseurs que les vols avaient commencé. Nous avons recueilli 20 millions $ pour la première phase. Nous avons commencé le concours international d’architecture en Janvier 2013. Il a été remporté par une société singapourienne. Nous avons obtenu le permis en Juin 2014 et la construction a commencé en Juillet 2014.
Vous dites que l’île est accessible de l’aéroport en une demi-heure. Comment est-ce possible ?
Depuis l’aéroport, il y a dix minutes de voiture jusqu’à notre ponton privé, puis 10 minutes en bateau rapide jusqu’à Koh Russey. Nous commençons la construction de la jetée dans les prochaines semaines.
Vous avez déjà pré-vendu 10 villas. Pourquoi les gens achètent-ils ?
Pour attirer les gens dans un nouveau pays, il faut être compétitif. [Il montre une maquette d’une villa de 2 chambres] Cette villa est au prix de 770.000 $. Un tel produit à Phuket serait vendu probablement le double du prix. Nous offrons plus d’espace, plus d’intimité. Et, vers l’ouest, vous pouvez voir le coucher du soleil toute l’année.
Toutes les villas bénéficient d’un grand espace extérieur privé
La maquette présente beaucoup de villas. Est-ce que c’est pour que les acheteurs puissent visualiser leurs futures maisons, ou le développement est-il très dense ?
Les espaces construits représentent seulement 15 pour cent de la surface. Donc, ce sera un endroit très vert … Nous avons un architecte paysagiste thaïlandais basée à Singapour pour superviser l’opération de nettoyage sélectif et de plantation. Entre les villas, nous allons garder autant que possible la végétation existante. L’avantage de Sihanoukville est qu’il y tombe 3000 mm d’eau par an.
La saison des pluies en Août-Septembre sera-t-elle la saison morte ?
La saison des pluies est gênante, mais pas seulement pour nous. Kep a une saison des pluies. Koh Samui a une saison des pluies. La Malaisie a une saison des pluies. À Angkor Wat, la saison des pluies est une épreuve. On ne va pas nager dans les temples. Certains hôtels ferment pour maintenance. Pour une destination de plage, les voyageurs qui veulent partir pour pas cher, à Phuket par exemple, obtiennent de bons tarifs. Donc, on peut quand même remplir les hôtels.
Vous dites que 250 personnes travailleront sur le cœur du projet, les 150 chambres de l’hôtel de luxe Alila. Sur cette île relativement petite, où vont vivre tous ces travailleurs ?
Nous ne voulions pas construire un village sur l’île. Car cela soulève beaucoup de préoccupations environnementales. Le paradoxe du développement vert est que vous ne pouvez pas transporter dans ce nid vert toutes les contraintes de la construction d’une ville – eaux usées, poste de police, pagode et école – car à la fin tout ça prend trop de place. Notre avantage est que nous avons un véritable village sur le continent.
Une villa 4-chambres au soleil couchant sur Alila Villas Koh Russey
Donc les travailleurs vont commuer en bateau, à 15 minutes de Sihanoukville, ou 10 minutes de votre nouvelle jetée, où il y a un village existant de 8000 personnes, près de la base navale de Ream. Que vous dit d’autre votre boule de cristal concernant l’avenir de la Côte du Cambodge?
Personne ne veut plus aller à Sihanoukville en voiture. Sauf si vous vous levez à 5 heures du matin, la route est longue. Pour les compagnies aériennes, une navette Phnom Penh-Sihanoukville sera une mine d’or.
Accédez à l’article original ici: http://www.khmertimeskh.com/news/9485/air-service-unlocking-the-luxury-potential-of-cambodia—s-coast/
ENGLISH VERSION
Citystar CEO Etienne Chenevier shows off a maquette of his company’s planned luxury development on Koh Russey, an island off Cambodia’s coast near Sihanoukville.
KT Photo: Jonathan Pannetier
At much as $1 billion in tourism investment is going into Cambodia’s 443 kilometer coast, filling a hotel and resort gap between Thailand and Vietnam.
Etienne Chenevier, a veteran French developer in Cambodia, is joining with Alila Hotels and Resorts to build a five-star hotel and villa resort on Koh Russey Island, off the coast near Sihanoukville. The first phase of this $70 million project opens this December.
Chenevier, CEO of Citystar, talks to Khmer Times about the opportunities – and pitfalls – of Cambodia’s Coast.
KT: What is the significance of your island project?
Chenevier: This is the first time in Cambodia you will have a five-star resort of international brand.
KT: What about Song Saa Private Island?
Chenevier: To be fair with Song Saa, they were the pioneers. They are a boutique with 27 luxury rooms, a niche.
This is with Alila. So this is the big game coming. It is a signal to the hospitality community that big players have selected the country are relying on it, and have accepted to take risks. That is important for Cambodia.
KT: What is the potential for high-end tourism on the Coast?
Chenevier: Siem Reap gets 2.5 million tourists year. Half of these people go to the beach. But, until now, none of them go to the beach in Cambodia. You have 10 international brand 5-star HOTELS IN SIEM REAP, plus local 5-star hotels – and these people stay only two and a half nights.
People who go to the beach stay five, six or seven nights. Angkor is one visit in your lifetime. The beach is not. If you like it, you come back. So the hospitality potential for Sihanoukville, however you calculate it by arithmetic, is two to three times that of Siem Reap.
KT: So why is the Coast slow in taking off?
Chenevier: The problem is connectivity. In 2009, the Sihanoukville airport was finished and certified. The domestic carrier [Cambodia Air Angkor, with Vietnamese investment] opened in July 2009. But Vietnam Airlines did not want to open the Siem Reap-Sihanoukville route.
KT: Market analysts believe Vietnam Airlines favored flights from Siem Reap to Phu Quoc, Vietnam’s resort island. What is the current state of air service to Sihanoukville?
Chenevier: Finally, due to pressure of Cambodia’s government, they opened. In 2012, they started three times a week. Last October, they went daily. This winter they put an Airbus on the flight from Siem Reap to Sihanoukville. So that proves that passengers are coming.
KT: So while Angkor has switched from turboprops to jets, another airline is planning commercial flights from Bangkok to Sihanoukville, and charter flights from China to Sihanoukville. How would that change things?
Chenevier: This is very good news. Today we are saying Sihanoukville is an international airport, but there are no international flights, not even charter flights. Technically, there is no problem. 737s can land there. There is no reason why you cannot have Bangkok–Sihanoukville or Singapore– Sihanoukville.
KT: So direct international flights will be the game changer for the Coast?
Chenevier: As soon as you have connectivity through Bangkok or Kuala Lumpur, it changes the picture. The first international flights are going to change the picture, as they did in Siem Reap. When I visited Siem Reap for the first time in 2001, the flight from Bangkok had opened just six months before. Then you had only 50,000 tourists a year. Now you have 2.5 million.
KT: How did air service influence your resort investment plans?
Chenevier: Everything started with the airport. The flights started in December 2011. In 2012, we could show investors that flights had started. We raised $20 million for the first stage. We started the international architectural competition in January 2013. It was won by a Singaporean firm. We got the permit in June 2014 and started construction in July 2014.
KT: You say airport to island in half an hour. How does that work?”
Chenevier: Ten minutes by car from the airport to our private jetty, then 10 minutes by speed boat to Koh Russey. We are starting construction of the jetty in coming weeks.
KT: You have pre-sold 10 of 143 planned villas. Why are people buying?
Chenevier: To attract people to a new country you have to be competitive.. [He points to a maquette of a 2-bedroom villa] This is priced at $770,000. Such a product in Phuket would probably be double. We offer more land, more privacy. They are very private. And, looking west, you can see the sunset all year long.
KT: The model shows a lot of villas. Is that so buyers can visualize their future houses, or is the development dense?
Chenevier: The overall footprint is only 15 percent. So it will be a very green place… We have a Singapore-based Thai landscape architect overseeing the selective clearing and planting. Between villas, we will keep as much as possible existing vegetation. The advantage of Sihanoukville is that it receives 3,000 mm of water every year.
KT: Will the August-September rainy season be the dead season?
Chenevier: The rainy season is inconvenient, but not only for us. Kep has a rainy season. Koh Samui has a rainy season. Malaysia has a rainy season. In Angkor Wat, the rainy season is a hardship. You are not going to swim in the temples. Some hotels close for maintenance. In a beach destination, if you want to go for a cheap price, to Phuket for example, you go and get good deals. So you still fill your hotels.
KT: You say 250 people will work at the core project, the 150-room Alila LUXURY HOTEL. On a relatively small island, where will all these workers live?
Chenevier: We did not want to make a village on the island. It raises a lot of environmental concerns. The paradox of green development is that you cannot transport into the green nest all the constraints of building a town – sewage, police post, pagoda and school – as in the end you are taking up too much space. Our advantage is that we have a real village on the mainland.
KT: So workers will commute by boat, 15 minutes from Sihanoukville, or 10 minutes from your new jetty, where there is an existing village of 8,000 people, near Ream Naval Base. What else does your crystal ball tell you about the future of Camodia’s Coast?
Chenevier: Nobody wants to go to Sihanoukville by car any more. Unless you leave at 5 in the morning, it is really long. For the airlines, a Phnom Penh–Sihanoukville shuttle will be a gold mine.
Access original article here : http://www.khmertimeskh.com/news/9485/air-service-unlocking-the-luxury-potential-of-cambodia—s-coast/