Citystar vous restitue les éléments clé de récentes publications institutionnelles et médiatiques concernant la santé actuelle et future de l’économie du Cambodge, et le challenge du maintien de sa compétitivité à l’international.
Dans un contexte de croissance mondiale morose, l’économie du Cambodge restera dynamique : la croissance du PIB Cambodgien est anticipée à 7% pour cette année et 6,7% en 2021 selon la World Economic Survey 2016 récemment publiée par le Fonds monétaire international (FMI). Selon la Banque Asiatique de Développement, la croissance cambodgienne pourrait même être de 7,2% cette année.
Autre indicateur au beau fixe : le FMI prévoit une baisse importante de la balance des paiements courants en pourcentage du PIB, à -8.3% cette année, -8.0% en 2017 et -5,9% pour cent en 2021.
Enfin, le pays bénéficie d’une inflation faible : la croissance des prix à la consommation a été d’environ -0,4% en 2015, et est estimée à 0,2% en 2016, pour passer à 0,1% en 2017 et 0% à horizon 2021. (Voir le résumé du Phnom Penh Post du 18 avril 2016)
En parallèle, la consommation domestique croit à un rythme soutenu, comme le reflètent l’expansion du crédit au secteur privé de 33% par rapport à l’année dernière, et le développement des importations. Deux des piliers principaux de l’économie cambodgienne, le tourisme et la production manufacturière se portent bien : le tourisme poursuit sa croissance, avec plus de 4,7 millions de visiteurs en 2015 selon le ministère du tourisme ; et les exportations de marchandises ont augmenté de 14% l’année dernière. Enfin, les services (finance, immobilier) sont de nouveaux relais de croissance. Le bémol vient de l’agriculture, le pays subissant une très longue période de sécheresse. (Voir l’article du Thailand Business News du 15 avril).
Challenge : sécuriser les Investissements Directs Etrangers (IDE) au Cambodge et les exportations
Comme identifié par la Commission des Nations Unies sur le Commerce et le développement (CNUCED / UNCTAD), le renforcement de l’économie cambodgienne doit maintenant passer par le celui de ses relations internationales (voir le communiqué du 13 avril 2016 de la CNUCED).
Le pays est actuellement en cours de négociations avec les Etats Unis en vue d’un accord bilatéral de commerce et d’investissement (BIT – Bilateral Investment Treaty), qui établira les conditions d’investissement privé entre les deux pays, et permettra de fait la croissance des investissements directs américains au Cambodge.
Des discussions vers un accord de libre-échange sont également en cours, après de nombreuses interruptions : le Cambodge demande en particulier que les droits de douane américains sur le textile, l’habillement et la chaussure soient diminués voire abolis. (Voir l’article du Khmer Times du 23 février 2016 à ce sujet). Ce point est particulièrement crucial, puisque selon la Cnuced, l’accord de partenariat transpacifique signé le 4 février 2016, dont le Cambodge n’est pas signataire, pourrait favoriser les exports vers les Etats Unis de pays concurrents, en particulier le Vietnam, qui bénéficieront d’une annulation des droits de douane.
Le pays est aussi en pourparlers en vue d’un accord trilatéral avec le Laos et le Vietnam, afin de renforcer les échanges commerciaux et les flux de marchandises entre les 13 provinces du Cambodia-Laos-Vietnam (CLV) Development Triangle Area, comprenant les zones frontalières des trois pays. Les négociations ont commencé en 2015 et le 4ème tour a eu lieu au Vietnam du 18 au 20 avril 2016. (Voir l’article du Phnom Penh Post du 20 avril 2016)
Le ministère du commerce cambodgien étudie avec la CNUCED la préparation d’un programme d’étude et de formation pour aider le Gouvernement cambodgien à élaborer une nouvelle politique commerciale compte tenu de l’environnement commercial changeant.
Citystar investit au Cambodge depuis 2005, à Phnom Penh et dans la région de Sihanoukville. (En savoir plus sur nos investissements).